L’organisation politique des Maoris est une organisation tribale. La population est divisée en “iwi”, qui sont semblables à des clans, sauf qu’un iwi peut rassembler plusieurs tribus. Chaque iwi possède son chef, qui est identifié par des tatouages spéciaux.
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Un tatouage Moko, qui est un fort symbole d'identification chez les Maoris. Les différentes lignes indiquent le statu social de celui qui le porte |
Les Maoris ont, dans la société nouvelle-zélandaise actuelle, beaucoup plus de droits politiques qu’ils n’en avaient au début du 19e siècle. Après avoir subi durant plusieurs années les tentatives d’assimilation des Européens, les droits du peuple maori ont été finalement reconnus en 1840, avec la signature du traité de Waitangi et depuis 1847, ils ont leur place au Parlement. En effet, tous les habitants de l’ île peuvent décider de s’inscrire sur une liste d’élection générale ou sur une liste d’élection maorie et le nombre d’inscriptions sur cette dernière détermine le nombre de sièges réservés pour les Maoris. Lors des élections de 2011, 3 maoris, candidats du Parti Maori, ont obtenu un siège au Parlement.
Les revendications des Maoris concernent principalement les terres qu’ils ont perdues aux mains de la Couronne lors de la signature du traité de Waitangi. En effet, selon plusieurs maoris, la traduction du texte d’origine (de l’anglais au maori) a conduit en erreur leurs ancêtres, qui croyaient vendre aux autorités britanniques le droit d’utiliser leurs terres, alors qu’ils vendaient les terres elles-mêmes. En 1975, le Tribunal de Waitangui, qui avait comme mission de traiter les plaintes de restituer aux Maoris les territoires qui leur appartenaient, fut créé. Ce tribunal fait partie des nombreux réseaux par lesquels les Maoris font passer leurs messages et revendiquent leurs droits. Le “Nga Tamatoa”, par exemple, est un groupe qui manifeste depuis les années 70 pour contrer la discrimination raciale envers les Maoris et pour conserver l’identité culturelle de ces derniers.
En effet, les nombreux mariages entre Maoris et Néo-Zélandais diminuent le nombre de purs descendants maoris, ce qui entraîne une perte de la culture traditionnelle.
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Marche pour les droits maoris, en 1980 |
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