mardi 18 mars 2014

Un parcours semé d'embûches


L’organisation politique des Maoris est une organisation tribale. La population est divisée en “iwi”, qui sont semblables à des clans, sauf qu’un iwi peut rassembler plusieurs tribus. Chaque iwi possède son chef, qui est identifié par des tatouages spéciaux.

Un tatouage Moko, qui est un fort symbole d'identification chez les Maoris. Les différentes lignes indiquent le statu social de celui qui le porte


Les Maoris ont, dans la société nouvelle-zélandaise actuelle, beaucoup plus de droits politiques qu’ils n’en avaient au début du 19e siècle. Après avoir subi durant plusieurs années les tentatives d’assimilation des Européens, les droits du peuple maori ont été finalement reconnus en 1840, avec la signature du traité de Waitangi et depuis 1847, ils ont leur place au Parlement.  En effet, tous les habitants de l’ île peuvent décider de s’inscrire sur une liste d’élection générale ou sur une liste d’élection maorie et le nombre d’inscriptions sur cette dernière détermine le nombre de sièges réservés pour les Maoris. Lors des élections de 2011, 3 maoris, candidats du Parti Maori, ont obtenu un siège au Parlement.

Les revendications des Maoris concernent principalement les terres qu’ils ont perdues aux mains de la Couronne lors de la signature du traité de Waitangi. En effet, selon plusieurs maoris, la traduction du texte d’origine (de l’anglais au maori) a conduit en erreur leurs ancêtres, qui croyaient vendre aux autorités britanniques le droit d’utiliser leurs terres, alors qu’ils vendaient les terres elles-mêmes. En 1975, le Tribunal de Waitangui, qui avait comme mission de traiter les plaintes de restituer aux Maoris les territoires qui leur appartenaient, fut créé. Ce tribunal fait partie des nombreux réseaux par lesquels les Maoris font passer leurs messages et revendiquent leurs droits. Le “Nga Tamatoa”, par exemple, est un groupe qui manifeste depuis les années 70 pour contrer la discrimination raciale envers les Maoris et pour conserver l’identité culturelle de ces derniers.
En effet, les nombreux mariages entre Maoris et Néo-Zélandais diminuent le nombre de purs descendants maoris, ce qui entraîne une perte de la culture traditionnelle.

Marche pour les droits maoris, en 1980



Des tissus qui valent de l'or



Avant l’arrivée des Européens en Nouvelle-Zélande, les Maoris vivaient surtout de la culture de la patate douce . En effet, l’économie de subsistance des Maoris était basée sur l’agriculture. Plusieurs tribus, établies au bord des côtes, survivaient aussi grâce à la pêche. D’ailleurs, c’est toujours le cas aujourd’hui.

Au cours des siècles suivants l’arrivée des Européens, les Maoris ont pourtant développé des économies parallèles reposant, entre autres, sur la vente de produits culturels typiques et sur le tourisme. En effet, les bains thermaux, qui ont été parmi les premières attractions touristiques en Nouvelle-Zélande, appartenaient aux Māoris au départ et tous les bénéfices monétaires leur revenaient. Avec la prise de contrôle des bains par le gouvernement au 19e siècle, les Māoris ont été relégués au rang d’employés, mais l’industrie du tourisme n’est pas disparue de leur économie.  En effet, elle contribue à la mondialisation de la culture maorie. En 2006, plus d’un demi-million de touristes ont expérimenté des activités typiques maories au cours de leur voyage en Nouvelle-Zélande. Le tourisme maori est si populaire que plusieurs hommes et femmes de ce peuple vivent du métier de guide touristique.


Un bain thermal dans la région de Rotorua, sur la côte Sud de l'île



L’art fait aussi partie des économies parallèles maories. Par exemple, les textiles maoris, faits de matériaux naturels tels des peaux d’animaux ou des plantes, sont vendus partout à travers le monde. Les Maoris sont aussi reconnus pour leurs sculptures et leurs bijoux. Les produits maoris sont vendus sur plusieurs sites Internet et constituent une bonne part de leurs revenus.


Un collier koru, qui représente la croissance, l'amitié, la force et la paix.







Deux exemples de tissus maoris traditionnels.



lundi 17 mars 2014

Des siècles de savoir et d'acquisitions

 Le peuple maori est un peuple avec une culture assez diversifiée. Premièrement, ils ont une langue qui leur est propre: le Kia Ora. De 30 000 à 50 000 personnes parlent couramment cette langue. De plus, le fondement de la culture maori est basé sur les valeurs spirituelles et sociales de générosité, de partage et de services.

Tel que tous les peuples, les Maoris ont plusieurs rites. Par exemple, l'un deux est le Powhiri. Il est utilisé pour accueillir une nouvelle personne dans le village. Ils pressent leur nez pour s'unir et pour mélanger les souffles.

Des enfants et des adultes maoris pratiquant le Powhiri

                               

De plus, les tatouages sont également très représentatif de la culture maori. Les castes servent à identifier le caste de chacun. Avec ces dessins partout sur le corps, ils s'identifient en tant que personne tout comme les Nord-Américains s'identifient avec leurs vêtements et accessoires. Le Moko est le tatouage le plus représentatif pour les maoris puisqu'il signifie le passage de l'adolescence à l'âge adulte. L'aigle est également très populaire puisqu'il représente le Dieu Soleil.

Un tatouage maori (aigle)
Un autre type de tatouage maori                                    


La majorité des Maoris sont catholique. La croyance veut que les âmes des morts voyagent jusqu'à l'arbre indigène nommé ''Pohutukawa''. L'âme glisserait le long d'une racine jusque dans la mer.

Finalement, le Haka est très caractéristique aux Maoris. Il s'agit d'une danse et d'un chant d'origine religieux pratiqué dans les sports tel que le rugby.

Les All Blacks (rugby) pratiquant le Haka 
                                                 

La diaspora maorie est restreinte. Une toute petite partie de la population maorie est établie en Australie. Toute cette culture est transmise oralement à travers les siècles.

Lien pour le Haka

D'une terre à l'autre

     Les Maoris sont les premiers habitants de la Nouvelle-Zélande. Ce pays est constitué de deux îles situées en plein milieu de la mer de Tasmanie. Il fait partie de l'Océanie et est localisé juste à côté de l'Australie. Les Maoris ont migré au courant du 10e siècle, par bateau en provenance des îles Marquises et de la Société. Ils s'installent initialement sur l'île du Nord, reconnue pour ses températures plus chaudes et ils développent une culture très riche. Année après année, les Maoris migrent et se dispersent partout sur le territoire. 
 
Carte de Nouvelle-Zélande 

 
    Aujourd'hui, les Maoris sont concentrés principalement dans les villes maritimes de Gisborne (40%), Northbay (28%) et Bay of Plenty (27%). Sachant que les maoris étaient d'anciens marins et qu'une forte majorité s'est installée proche de cours d'eau, nous pensons fort certainement que cela a un lien. Les Maoris d'aujourd'hui représentent 12,9% de la population de Nouvelle-Zélande. Sur environ 4 millions d'habitants, une personne sur neuf est maorie. Il y a quarante-six tribus qui vivent sur des territoires différents. Pour chacune de ces tribus, un chef est désigné et des traditions sont appliquées. Chaque chef de tribu est tenu responsable du territoire sur lequel la tribu vit.


 
Village maori
 
Drapeau de la Nouvelle-Zélande